La Justice dans tous ses "Etats Dames"

Publié le par UEF Aquitaine

Préparée et animée par Dominique Hill, Avocat à la Cour au Barreau de Bordeaux,

cette conférence/débat, qui a eu lieu le 6 mai 2013.

Elle a rassemblé un large public et avait un double objectif :

mieux faire connaître les professions judiciaires
à travers divers parcours deFemmes,
Avocat, Procureur, Greffier divisionnaire

et

de comparer le Droit français
et le Droit européen.


justice

 

Pour exercer toutes ces professions, toutes les intervenantes ont confirmé combien il est nécessaire d’avoir suivi de solides études juridiques et d'y mettre beaucoup de  passion…

 

table-ronde justice

(de gauche à droite : A. Cadiot Feidt, S. Wilson-Dutin, I. Lannet-Brugeaud, C. Baudot, D. Hill)


Isabelle Lannet-Brugeaud, Greffier divisionnaire près du Tribunal de Grande Instance de Bordeaux

Le rôle de secrétaire-greffier est de consigner par  écrit les débats, les échanges, les déclarations et les observations faites durant les audiences, d’authentifier les actes juridictionnels. Peut travaille dans un greffe ou dans le cabinet d’un magistrat. Les greffiers portent la robe comme les magistrats. Les Greffiers sont des fonctionnaire d’état (bac plus 2 et concours ou concours interne, après 4 ans de service public)  et ensuite suivent un cursus de 18 mais à école du Greffe (Dijon). Mais pour progresser dans la carrière, il est impératif au moins d’être titulaire d’un Bac + 4 voire 5…Ce qui lui plait particulièrement est d’être l’écoute parfois même de guider et d’accompagner les jeunes avocats dans leurs premiers pas au Tribunal…

 

Cécile Baudot, Vice-procureur près du Tribunal de Grande Instance de Bordeaux

Le procureur décide des poursuites pénales en relation avec la Police. Plus globalement, c’est le représentant de la société pour laquelle il requiert auprès du Tribunal. Après le succès au concours de l’Ecole Nationale de la Magistrature / ENM suivi d’un an de stage auprès d’un Tribunal, les magistrats sont affectés selon leurs vœux et leur rang de classement C’est une carrière qui demande de la mobilité et une grande disponibilité, cependant Cécile Baudot apprécie son métier, fait d’écoute et d’échange au service des citoyens.

   

Sharon Wilson-Dutin, Avocate à la Cour, Barrreau de Bordeaux

Elle possède un double cursus en Droit anglais et en Droit français car elle est anglaise de par son père et jamaïcaine par sa mère et a suivi ses études au Royaume-Uni. L’accès aux études juridiques est différent de celui de la France où le Baccalauréat est le passeport pour entrer dans le supérieur. Au Royaume-Uni il est impératif d’avoir obtenu une mention B ou TB pour entrer dans le supérieur. L’organisation des professions judiciaires y est totalement différent. Les Loyers qui s’apparent aux notaires et agents immobiliers… et les Barysters qui plaident devant les juridictions. Ensuite les stages sont rémunérés à la hauteur des fonctions occupées, ce qui n’est pas toujours le cas en France. La durée de la formation théorique est à peu de chose près identique au Royaume-Uni comme en France.! Les procédures françaises s’appuient sur un code écrit alors qu’en Angleterre la jurisprudence a toute son importance. Très investie, femme de conviction, elle aime beaucoup son métier et la France, qui l’a pris dans ses bras puisque son époux est français !

 

Anne Cadiot-Feidt, Avocate à la Cour, Barrreau de Bordeaux, Bâtonnier Désigné

Elle remarque qu’il existe une grande évolution des justiciables par rapport à la fonction. Elle a terminée ses études en 1984 et n’a pas ressenti de différence de genre. Présidente nationale de la Fédération de l’Union des Jeunes Avocats / FNUJA, elle a su se faire entendre auprès de la Ministre de la Justice de l’époque, Mme Elisabeth Guigou. Ce n’est pas la première fois qu’elle se présente pour être élue Bâtonnier ! Le temps fait évoluer les mentalités, les rapports sont plus faciles. Le rôle de Bâtonnier étant de défendre et de représenter la profession auprès des différentes instances, quelques esprits chagrins ont regretté son élection…. Les mentalités sont toujours difficiles à faire évoluer, la seule chose insupportable est de devoir encore entendre publiquement ce genre de propos. La vigilance et le respect doivent être de mise dans cette profession qui, malgré tout, s’est très globalement féminisée. Il semble que 57,6% des Avocats du Barreau de Bordeaux soient des femmes. Après réflexion Anne Cadiot-Feidt a décidé, afin de s’affirmer comme Femme au sein de sa profession, de se faire appeler ʺMadame la Bâtonnièreʺ lorsqu’elle prendra ses fonctions en 2014.

 

 

 

Publié dans Conférence-Débat

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